mercredi 10 octobre 2012

La stratégie de « l’autruche » qui ne paiera pas…

Ces derniers jours, les forces de police ont procédé à l’arrestation d’une douzaine d’islamistes radicaux impliqués dans l’attentat contre une boutique cacher de Sarcelles. Il semble que l’enquête ait également déterminé que ce même groupuscule préparait d’autres attentats à l’explosif contre des institutions juives.

Le ministre de l’Intérieur a souligné avec justesse la gravité des faits commis et/ou en préparation. Que les cibles aient été juives et les auteurs musulmans embarrasse certes, mais sans surprendre complètement les médias.

Zappant dernièrement d’une chaîne d’information à une autre, j’ai pu prendre la mesure de tout ce qui était fait pour dédramatiser et limiter l’ampleur des mouvements islamistes démantelés, quand bien même ils seraient plusieurs centaines dans le pays à pouvoir passer à « l’acte » sans que l’on puisse l’anticiper. Et de rappeler les affaires les plus récentes comme celle des assassinats commis par Merah l’année passée. Des assassinats d’enfants qui resteront gravés dans les mémoires pour longtemps. Les journalistes ne manquent pas de souligner le sérieux de la situation, mais il convient à leurs yeux avant tout de ne surtout pas faire d‘amalgame avec la religion de paix qu’est l’Islam. Les énergumènes qui, il y a quelques jours, ont lancé une grenade dans ce magasin cacher sont presque présentés comme des épiphénomènes analphabètes qui ne savent pas interpréter correctement le Coran et ne savent que se nourrir d’une haine farouche à l’encontre des Juifs, un antisémitisme quasi spontané, né d’un esprit dérangé ou malade.

On veut nous donner l’impression que cet antisémitisme de banlieue, violent et issu d’une population musulmane mal intégrée, est une réalité récente et marginale.

Or il n’en est rien. Cela fait des décennies que des attentats sanglants visent la communauté juive française et ses institutions. Que le Président Hollande d’un côté, des dirigeants politiques de tous bords de l’autre, s’évertuent à rappeler que la France ne permettra pas que l’on s’attaque à ses concitoyens juifs sur la base de  leur appartenance religieuse ressemble que trop à un aveu d’impuissance face aux cris d’une haine suant des quartiers chauds des grandes villes.

Le discours, aussi volontariste qu’il puisse paraître, n’en demeure pas moins vidé de sa substance et comparable à l’autruche enfouissant sa tête dans le sable, ne voulant pas voir la réalité en face.
La France continue à refuser de classer le Hezbollah irano/libanais parmi les milices terroristes qui avec la quasi-totalité des organisations violentes anti-israéliennes sont avant tout animées par une haine antisémite viscérale d’origine religieuse.

L’Islam est présenté officiellement comme une religion de paix, mais les autorités refusent d’entendre les discours au mieux ambigus, mais souvent ouvertement antisémites et anti-occidentaux, que l’on entend ici et là dans certaines mosquées de notre pays et de la part d’imams parfois autoproclamés de banlieue ou dans les prisons. Il s’agit ici d’une « bombe » à retardement qui a déjà commencé à péter à la figure des politiques. Reste que Monsieur Prasquier (Président du CRIF) a eu raison de comparer l’islamisme radical au nazisme, n’en déplaise à Monsieur Bruno Le Maire (ancien ministre UMP) qui craint peut-être que la comparaison enflamme les banlieues qu’il ne voit pas déjà brûler. L’idéologie de haine et de destruction du peuple juif se retrouvent en commun de ces deux mouvements qui prônent le meurtre de tous les Juifs. Faire ce constat conduit forcément à devoir prendre des mesures adaptées pour faire face à l'un comme à l'autre de ces fléaux. Mais qui en paiera le prix?...

Faire un mauvais diagnostic ou se tromper de diagnostic est déjà en soit une erreur qui peut s’avérer fatale. Faire le bon diagnostic et choisir le mauvais traitement n’aboutit pas une meilleure issue. Mais faire le bon diagnostic et refuser d’entreprendre la thérapie qui s’impose, c’est une attitude coupable dont nos dirigeants devront rendre compte.

Finalement, dans cette histoire d’autruche qui enfouie sa tête, je n’ai jamais trop compris ce qui en définitive lui arrivait. Probablement le pire…

Guy ATHIA

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